Blog des Jeunes Bakoko Mungo

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Chronique d'un (re)tour au Village Natal

Chronique d’un (re)tour au Village natal

 

Le chemin de l’excursion au canton natal a commencé par le rassemblement dans une agence de voyage à Mvan à 06h 30mn. Le premier arrivé est  Mr Mouandjo Mouangue, papa Ponda suivi de clarisse Eka Toube, accompagnée de sa maman madame Toube qui est du voyage comme accompagnatrice. Ont suivi Président de ETOBE puis Yves Motassi Délégué à la Jeunesse de ETOBE et Faustin Ekotto Eboa, un parent facilitateur du voyage. Samuel Toube et Georges Toube Eyoum se sont fait attendre mais sont arrivés à temps.  Mles  Chrystelle Ekoule Edimo et Suzanne Bekombe Njibo ont complété cette liste des partants ce jour à partir de Yaoundé, le reste des membres étant déjà à Douala où ils rejoindront la caravane. Il s’agit de Yvan Babatack, Marlyse Ekoulle Edimo, et Louis Paul Mouangue. La délégation de Yaoundé a finalement voyagé en deux groupes à cause des retardataires. Le voyage s’est déroulé dans de bonnes conditions, les premiers ayant attendus le deuxième groupe à l’agence de voyage à Douala.

 

Arrivée à Bonaberi et transbordement pour le domicile du Chef Supérieur

 

              

Les membres de l'excursion

 

Ensuite, le cortège s’est ébranlé pour le domicile du Chef Supérieur Bakoko Mungo à Bonaberi, avec un arrêt au Rond Point Deido afin de récupérer une partie des membres étant à Douala, ainsi que les provisions en complément de celles venues de Yaoundé.

 

Les membres de l'excursionBagages et déjeuner aux soins de la Reine

 

Au cours de cette escale chez le Chef supérieur Sa Majesté Njocke Essawe Maurice, un copieux déjeuner a été servi à tous les présents. Le ndolè a été particulièrement apprécié. Puis le cortège s’est ébranlé pour le Canton Bakoko avec une première escale à l’entrée du canton au niveau de la « crique Bomono Madiba ». Des explications sur la situation géographique du canton y ont été données et les premières prises de vues dans le canton ont été faites.

Le deuxième arrêt sera au domicile du Chef Kotto de Yapaki, non loin de l’échangeur communément appelé carrefour Bekoko. Des explications sur l’origine de ce nom faussement attribué à cet endroit et qui est perpétré par beaucoup de personnes y compris l’administration ont été donnée.

 

Détente                                                                      Départ pour le village

 

 

                                                                            Arrêt à la crique Madiba "bepele"

 

Le cortège s’est enfin ébranlé pour Yangonang, le point de chute où la délégation est arrivée autour de 20 heures. Acceuil par le Doyen Eboa Eyoum et les femmes du village.

Installation au domicile des Toube appelé « Eding e Tata Toube Ndie ». Puis arrive le Chef du village Yangonang, Sa Majesté Dibotto Toto Maurice qui remet des provisions que réceptionnent certains membres de Bisombi. Installation du QG technique au domicile du Doyen Eboa, (test du matériel informatique, vidéo projection, quelques soucis avec le système téléphonique devant permettre la connexion au réseau Camtel, configuration des connexions).

Installation de la sono au salon de la résidence. Le dîner sera pris au domicile du Doyen Eboa, avec à la clé la dégustation du fameux vin de raphia « miloh mi miko ». Décontraction, détente. La grande surprise de certains a été de constater qu’ils pouvaient effectuer des appels des réseaux des deux opérateurs mobiles. Jubilation, car certains leur avaient fait comprendre qu’il fallait grimper sur un arbre afin d’avoir un soupçon de réseau. Deux barres ! trois ! plein réseau ! entendait-on crier ça et là. 

 

  

Arrivée...                                                        ... et acceuil à Yangonang

 

Présentation et mots du Doyen et du Chef de village. L’initiative des Bisombi est appréciée et louée par tous. Premier proverbe du Doyen Eboa Eyoum. L’œuf indique la couvée à la mère poule «mwen mu ma lee nyango’a wuba dibola».

 Commentaires, …. Le Jour J s’en est ainsi allé.

 

   

 Installation du plateau technique et de la sono...                       ...un pot de diko chez le Doyen

  

J+1

Réveil à 5h 30 ; prière,

Corvée d’eau pour les garçons, préparation du petit déjeuner pour les filles, puis départ pour Yasem à bord du véhicule du Chef de Yangonang qui a dû faire deux tours pour y convoyer tout le monde. Le premier groupe constitué de filles aura le privilège de découvrir le fleuve wouri et de ramasser sur le chemin des « cerises ». En effet, le Chef voulait joindre le Chef Supérieur au téléphone, car le réseau n’est accessible qu’au bord du fleuve.

Culte à l’UEBC de Yasem. En attendant l’arrivée du Chef supérieur et du Chef de Yasem, une histoire drôle est racontée par le Doyen Eboa Eyoum.

 

 

Corvée eau                                                    Départ pour Yasem

 

Le culte est présidé par le Délégué Pastoral Douala Dibotti et est basé sur le chapitre biblique….

Mot du Président de Bisombi et remise d’une enveloppe symbolique. Fin du culte.

Convergence vers le fleuve où la rencontre avec les populations était prévue. Séances de prises de vues, coups de téléphones, contemplation du majestueux fleuve, puis installation sous les arbres pour la causerie.

 

Les vidéos de Bisombibibakoko sur Dailymotion

 

Propos liminaire du Chef Supérieur, suivi des présentations.

La causerie pouvait commencer, avec pour principal orateur le Patriarche MBANGO du village Yasem. Celui-ci est âgé de plus de 80 ans et est encore solide sur ses jambes. La mémoire demeure vive.

L’histoire des Bakoko Mungo sera au menu  (origine, migrations, composition). Puis celle du village Yasem.

Le déjeuner sera pris au bord du fleuve et après quelques commentaires, le départ de Yasem pour Yangonang s’effectuera en plusieurs vagues.

 

 

 En attendant le Délégué Patoral                  l'Officiant

  

 

 Causerie ...                                           ... avec Pa' Mbango

 

                             Souvenir du fleuve wouri à Yasem

  

J+2 : Au programme, visite de 9  villages

C’est à un véritable marathon que nous nous sommes livrés, sous une pluie battante qui n’a découragé aucun membre. La soif de connaître notre canton. Ne disposant que d’un seul véhicule, celui du Chef Supérieur qui a bien voulu le mettre à notre disposition, les déplacements se faisaient en deux vagues. Le premier groupe constitué de filles et d’un garçon ayant des attaches dans le village à visiter partait le premier. Le second constitué uniquement de garçons et du guide principal qu’est le Président de Etobe, notre père Mouandjo Mouangue, suivait. Ce groupe en cas d’accalmie de la pluie raccourcissait les distances par la marche à pied en attendant le véhicule. Sport et témérité. Que ne ferions-nous pas pour connaître notre canton. Embourbement du véhicule sur la montée vers Yandoungou. Plus de peur que de mal.

La première escale est le village Yandoungou, alors qu’on croyait s’être arrêté à Mbangue 1, notre première destination selon le programme. Les guides s’étaient plantés lors de la programmation, car ils pensaient que le village en question était Mbangue 1. Y compris Samy dont c’est le village des grands parents maternels. Première leçon pour tous. Mbangue 1 commence à quelques mètres et fait également face au territoire du point de chute, le domicile de Papa Mbedi Mangongo, oncle maternel de Samuel Toube (Bibi) qui sont bel et bien les Yandoungou et non les Mbangue.

 

  

A Yandungu...                           ... découverte d'un cacaoyer...                 ... et d'une tortue

Présentations, échanges, photo de famille, transect pédestre, découverte de cacaoyères, vue d’une pirogue «mbongo» nouvellement confectionnée, vue du bois destiné à la fabrication des alumettes, vue de planches de bois fraîchement tronçonnées, champs de manioc «ndi a mikwamab », maîs « mbaa »,  pistaches «ngon e singleti », une tortue terrestre «tongo nkong», etc..

La suite du transect nous conduit à Mbangue 1. Comme interlocuteur, Monsieur Koffi en l’absence du Chef ou de son Représentant. Dans la maison de ce dernier, quelques habitants s’agglutinent pour nous dévoiler un pan de l’histoire du village. Un chat « singè » est également présent.  Direction chefferie de Mbangue 1. Au passage, maraudage des goyaves «ngwaban », photo de famille avec en fond l’actuelle résidence du Chef et celle en construction. Véhicule tout terrain abandonné. Forage mécanique à manivelle.

Retour sur Yandoungou pour visiter le centre du village mais on s’arrête au niveau de l’église, la route étant glissante et une pente en vue.

 

 

Maraudage de goyaves à Mbangue 1             ... sous une pluie battante

 

Départ pour Minyoungou en deux vagues en voiture depuis le carrefour Yandoungou-Minyoungou.

Eclaboussement d’une fille par les manœuvres de la voiture. Comme interlocuteur, le jeune Ebengue Essobe nous entretient sur l’histoire du village, de celle de l’église Baptiste nationale du Cameroun qu’a fondée son grand père le Révérend Pasteur Essobe John. A l’appui des documents inédits dont certains ont échappé à un incendie à Ngodi. Dégustation du vin de palme « miloh mi mihen » et d’une « préparation alcolique spéciale » « juju bottle ». Photo de famille devant l’église.

 

  

Le Pasteur Essobe John, fondateur de l'EBNC...                   ... en ruine

 

Départ pour Mbangue 2 en deux vagues dont la première entèrement en voiture et la seconde partiellement à pie de Minyongou au carrefour. Avec une escale à Bonambongue. En passant, aperçu de Yambe et de la résidence de papa Elokolo au carrefour. Sous une fine pluie, accueil par le chef de Yabwadibe résidant à Bonambongue, Sa Majesté Madiba Essiben Antoine. Retrouvailles, accolades. Bref entretien au salon, puis visite guidée du village qui n’ira pas plus loin que la résidence du Professeur Fabien Kangue Ewane. Photo de famille devant sa résidence. Observation de l’acole catholique où on ne peut accéder à cause des herbes. Départ pour Mbangue 2 avec aperçu de la palmeraie du Doyen Eboa Eyoum au lieu dit Epapo. En cours de route, signalement de manque d’huile dns le moteur. Panique ! Quelques gouttes de réserves sont utilisés, mais pour un petit répit.

 

  

Avec le Chef de Yabwadibe à Bonambongue

 

Arrivée à Mbangue 2 où attendait le Chef du village, Sa Majesté Mbongo. Installation dans sa résidence et entretien en présence de jeunes, anciens, natifs et étrangers. L’un de ces derniers, délégué pastoral de Yamidjang, o nous aidera en mot à chercher l’huile moteur à Bomono Gare. Quelle histoire. Entretien avec le Chef, appréciations de l’initiative et félicitations, conseils et exhortations, brève histoire de Mbangue 2. Le Chef Jacob Pindi qu’on a manqué à Yandoungou a rappliqué à Mbangue 2. Il est par ailleurs délégué pastoral de l’UEBC à Yabwadibe. Photo de famille puis visite guidée du village ainsi que de Yamidjang avec lequel il partage la même église. Receuillement à la tombe de feu Motassi Moukouri, ancien membre influent de Etobe. Visite de l’Eglise UEBC antioquia qui est plus que centenaire, car créée en 1909 Le chef de Mbangue 2 a en passant expliqué que le Chef de Yamidjang était convalescent, donc ne pouvait pas être dans son village.

 

 

Avec le Chef de Mbangue 2

 

Le village Yamidjang fera seulement l’objet d’un transect qui a conduit à la belle résidence du père Seth Lengue Dibotti, ancien directeur de Milliat Frères et Président du Mbog Bakoko.

Le village Yabona sera vu en passant, en l’absence d’un interlocuteur pouvant nous dire d’avantage.

 

Départ pour Yasouka en deux temps. Le groupe des filles entièrement en voiture, et celui des garçons partiellement. Ils vont trek jusqu’à Enongo où ils seront stoppés par la grande mare d’eau devant laquelle ils hésitaient à franchir. Un taxi providentiel qui allait récupérer l’interlocuteur de Yasuka les y trouvera et les emmènera jusqu’à Yabea ou ils seront récupérés par leur propre voiture. Entretien avec le père Mbou Moutoumbou qui est venu pour la circonstance ur instruction du Chef de Yasouka, Sa Majesté Etouman Seme. En présence de Mbou fils qui a été à l’amorce de l’initiative de regroupement des jeunes à Yaoundé. Mme Mbou était également présente à Yasouka. Photo de famille, déception pour l’achat de l’huile moteur.  Le commissionnaire est rentré bredouille de Souza et Bomono Gare, à cause d’un problème de confusion de type d’huile. Le chauffeur du véhicule est dans tous ses états. Il ne veut surtout pas courir le risque de couler le moteur. Puis dislocation pour Yabwadibe, quelques membres ayant emprunté le véhicule de Mr Mbou, tandis que deux ont fait une partie de la route à pied.

 

 

 Arrivée à Yabwadibe à la tombée de la nuit. La plus grande foule et accueil le plus chaleureux, la rencontre la mieux organisée et réussie. Après le mot de bienvenue du Chef Sa majesté Madina Essiben Etienne, présentations sous vives acclamations, mot du guide du Voyage avec déclinaison des objectifs et attentes des jeunes. Puis histoire de Yabwadibe par le Chef, échange avec les jeunes sur certains pans de cette histoire qui était méconnus par les populations et même certains anciens ; mise en accord sur les ajustements et les précisions. Quel impact immédiat de l’initiative de jeunes. Convivialité, émerveillement, appréciations sont au rendez-vous.

A C’est ici qu’on trouvera un autre volontaire pour nous aider à acheter l’huile à Yasem, l’un des fils du Patriarche « ekumu muh » Aron Mbongo qui nous ramènera 4 litres d’huile ; Sauvés. Le conducteur ne voulait plus bouger tant qu’une solution n’était pas trouvée. Décidément, Yabwadibe était le porte bonheur de la journée.

 

   

A Yasuka                                  Causerie à Yabwadibe...         et entretien avec le Directeur de l'EP Yabea

 

C’est également à l’étape de Yabwadibe qu’un espace sera dégagé au Directeur de l’Ecole Publique de Yabea dont la rencontre était programmée pour faire sa présentation. Une présentation bien structurée, riche et complète. Début de l’école dans le goupement Yabiang à Yassem, transfert de l’école à Yabea, les premiers et tous les dirigeants, les statistiques de l’école, les appréhensions sur sa survie. Appréciations, questions réponses. Mention Très Bien.

Ensuite item eleven. Repas copieux et boissons gazeuses pour les Bisombi avec la top Orange ! Vin de palme pour les autres. Séparations dans la joie et satisfaction. Retour à Yangonang épuisés. Petit repos, suivi du dîner et de l’animation musicale. Coucher tardif. Quelle journée !

 

J+3 Pas de sortie

Les mamans ont bouleversé le programme en anticipant sur les activités culinaire, l’apprentissage de la cuisine traditionnelle. Au menu, préparation du gateau de manioc « ekoha mikwamba », de l’ekok « ekoh », de la sauce à la pulpe de noix « nsuh a mbi ».

      

                                       Atelier d'apprentissage de la cuisine traditionnelle

 

Départ pour Yabea pour l’apprentissage de la langue bakoko sur les bancs de l’Ecole Publique. Attention soutenue des apprenants jusqu’à la fin, malgré une mauvaise nouvelle d’une membre n’ayant pas obtenu son probatoire, alors que le résultat d’u autre est positif. Crise de larme pour l’une et consolation, youyou pour l’autre. Ainsi va la vie. Suspense pour deux autres qui attendent encore leurs résultats. A la fin, apprentissage de la chanson populaire eding.

Eding’an e e e e e

Eding’an e e e e e

Eding’an e bwe la bwe e e

Ka Mbanga wa ding bwe e bwe ki bi nding’an e e e

Tata a bwe na

Eding’an e e e e e

A diko la Nke

Eding’an e e e e e

 

Pongo mikondo

Bakoko bise

Eding’an e bwe la bwe e e

Ka Mbanga wa ding bwe e bwe ki bi nding’an e e e.

 

Sortie du cours et visite guide de Yabea

L’étape de Yabea est un rattrapage de la journée d’hier. En l’absence d’un interlocuteur et guide local, nos guides nous ferons faire le transect avec quelques explications. Arrêt au caveau de la famille Bosambo. Hommage et explications en termes de reconnaissance de la contribution de l’un le père à l’œuvre de construction de Bakoko, et l’autre, le fils, en tant que symbole ou le fruit des initiatives de développement des Bakoko. Il fut en effet l’un des enfants et parmi les exemples les plus réussis, ayant été envoyés étudier en Europe par les Bakoko. D’autres ont pour noms entre autres Totto Bolanga de Bongo, professeur des Lycées, Mme Etingue Cathérine épouse Koum’a Ndoumbe III, et d’autres non Bakoko comme le Prince Koum’a Ndoumbe III de Bonaberi, Mme Kangue née Moudourou Esther de Deïdo.

La visite du village a continué jusqu’à l’entrée avec la présentation de la concession de feu Toko Mongo, père d’un membre de Bisombi, auquel un hommage  par un recueillement à sa tombe aux cimetières de Yabea.

Visite du centre de santé à côté de la menuiserie et de l’échoppe des trois villages voisins Yabea-Yangonang-Yabwadibe tenue par Mr Dikobo  Noe de Yangonang. Visite du Centre de santé  intégré de Yabea. Deux blocs non utilisés et presqu’entourés d’herbes. Observation d’un grand regroupement d’abeilles ”ndombi” sur une branche d’arbre. Puis visite de l’Eglise Evangélique du Cameroun, paroisse de Yabea. Le Pasteur étant absent, plus de visite de courtoisie. Retour à Yangonang avec en cours de route, quelques anecdotes sur les villages.

 

  

Caveau, ...                                    ... centre de santé...                    ... et Eglise

Repos, repas puis Soir au village.

Apprentissage des jeux traditionnels. Tour à tour: Djakassi, Mbaka, Massa give me one, sukudu sukudu, Njo e ma tomba, Esapo, ngueka, Wuba dibola. Découverte pour beaucoup, redécouverte pour peu, émerveillement pour tous.  Coucher tard dans la nuit.

  

                         Apprentissage de la langue bakoko et des jeux traditionnels

    

 

 

J+4 : Nouvelle sortie pour la visite de 6 villages

Après la pluie lors de la première sortie, c’est au tour de véhicule de perturber le programme de la journée. Batterie à plat, donc recours au « tchouke » pour essayer de démarrer, en vain après plusieurs tentatives. Obligés de solliciter Mathieu « le lamido de Yangonang » pour aller la faire recharger à Bomono gare. Entretemps, programmation anticipée de la visite d’une unité de distillerie de l’african gin, harki ou haa. A une encablure de Yangonang beach, la description de la distillerie, du processus de fabrication du harki suivi de la dégustation agrémentée par des histoires autour du harki ont permis à redonner le moral après les déboires de début de journée.

 

   

Hobin: distillerie de l'Harki

 

Mathieu étant rentré de Bomono avec une batterie de dépannage, la notre étant laissée en charge, le premier groupe pouvait prendre la route pour Njuki. Dépôt au domicile du frère Belle Njembele, puis incursion à Bomono Gare pour récupérer la batterie et retour vers Yabea pour prendre le deuxième groupe peu avant enongo. Erreur d’appréciation de la route au niveau de Bwanjumba à 100 mètres de la route principale, en allant vers Ngodi. Tout le monde à terre, la partie avant de la voiture est dans un fossé, une roue arrière ne touche plus le sol. Brouou dje !!! A nos muscles. Plus de peur que de mal. Arrivée au domicile de Belle.

La visite de Njuki « London » peut commence par les poses photos, l’observation d’un âne dans le jardin, puis direction domicile du Chef. En cours de route, nous sommes orientés au domicile du Représentant du Chef, Mr Mbonde Tocko qui se dit surpris de notre visite. Après quelques courtoisies et explications, il consent à nous parler de son village, assisté du secrétaire de la chefferie, sieur Elessa II Jacques. Peu à peu, les habitants s’agglutine autour de trois membres de notre expédition, les autres ayant pris la route pour Bonadinde et Biendende à pied, eu égard à la réception jugée maladroite. Ces derniers nous relatent l’histoire de Njuki  en particulier et des Yandon en général. Nous apprendront par exemple que le vrai nom de Bonadinde est Yambang, et celui de Biendende Yabon.  Précisions sur les Yakana en passant. Départ pour Maka où en cours de route Samuel aperçoit une antilope dans un champ de maïs. Pas de réflexe de paparazi pour le filmer. Les trois membres de l’expédition visiteront le Vieux Château et la gare de Maka. Quel gâchis !

 

            

Etape de Njuki...                                                       ... en arrière plan, le Vieux Chateau de Maka

           

Gare de Maka                   1 km à pied... Njuki-Biendende    Domicile Essoe Nsankon à Biendende

 

Départ pour Bonadinde à pied pour la majorité des membres et en véhicule pour les autres. Pas grand chose à apprendre par défaut d’un interlocuteur.

Biendende est la prochaine étape où on manque le Chef ainsi que son représentant. La visite se résume en des séances photo devant le domicile des Essoe et à la conversation avec certaines grandes mamans qui manifestent leur émerveillement. Surtout que dans les rangs en tt que guide, se trouvait leur beau fils. On se rappelle qu’on a attaché le « ngondo » de son épouse.

Départ pour Yandom  d’abord par trek forcé jusqu’à Ngodi Bwanjumba puis par véhicule. Certains arriveront à Bwelelo à pied. Le Guide principal fera la marche comando jusqu’à Bali.

A Yandom, pas d’interlocuteur officiel, et celui auprès duquel nous sommes recommandé, sieur dan Toko est nous dit-on u champ. Arrêt toutefois à la concession de feu la Patriarche Seppo Moudindo dont le nom sera évoqué pour sa contribution à la marche des bakoko.

A Bali, en l’absence du chef Sa Majesté Djobi Maeke, on se contente d’un échange de civilités avec son épouse. Puis visite de la maison de feu Moukoutou Mateke, alias Dauphin.

A Yamikoki, le sieur Etindele ne peut grand-chose. Il a entendu parler de cette visite et le Doyen Eboa leur en a encore dit mot il y a quelques jours. Séances photos à la résidence« monument »  des Etia, appelée « Mon Logis ».  Même chose à la villa de Mr Kingue surnommée affectueusement « le Manoir » par certains. Visite des salles de classe de l’Ecole Publique et du CES.

Quid de la rencontre prévue avec les élèves ? Quelques uns rencontrés en cours de route disent avoir attendu et doivent suivre d’autres programmes. Mais pas grand monde dans ce cas et personne au final. Les congés sont évoqués comme une des raisons probables. Déception !

Retour à Yangonang tard à cause d’une nouvelle panne, cette fois-ci sérieuse, du véhicule. L’homme providentiel qui permettra de la remettre en marche provisoirement s’appelle Nsame, un chauffeur de taxi né à Yabea de Papa Longo et site Laïssa, une fille de Bongo.

 

   

Domicile Seppo Moudindo                                                  Au "Manoir"

   

 EP Bonamateke                             Mon Logis                            Résidence Chef Moukoutou Pongo

 

J+5 : jeudi 29 juillet       Journée d’activités in situ

La journée fatigante d’hier a eu raison des corps. Réveil  tardif. La seconde leçon d’apprentissage de la langue bakoko est passée outre. Les garçons doivent apprendre à tisser les nattes. Il vont pour ce faire chercher la matière première dans les marécages : feuilles de raphia, bambou, rotin.

Ils ont pour moniteur Mr Ntone Eyoum. Sous le safoutier de la cour du chef, ils apprennent toutes les étapes  de la confection des nattes et passent tour à tour à l’œuvre pour tisser une natte. Quelques gémissement à cause des piquants, mais dans l’ensemble, ils s’en sortent passablement.

Après cette épreuve, séance de rattrapage du programme par la visite guidée de Yangonang. Auparavant, pendant le déjeuner offert par le village Yangonang, le père Dikobo Noe a entretenu l’assistance sur certains pans de l’histoire de Yangonang. La visite proprement dite commence au dessus de la colline en allant au beach. Sous fond d’histoire et d’anecdotes, Ntone Eyoum et Ekotto Eboa qui passe de facilitateur à interlocuteur /facilitateur. Recueillement au niveau du cimetière qui sépare les deux blocs habités du village. Maraudage des goyaves à Yako. Alpinisme et équilibrisme sur la colline de Yako au beach. Installation à l’ « ebondo »  pour écouter des anecdotes et mythes.

Préparation et dégustation du vin de raphia « miloh mi miko ».

Une fenêtre est ouverte pour l’évocation de l’histoire de Bongo, dont le guide est originaire. Nostalgie et révolte sourde face au drame que vit particulièrement ce village qui est abandonné à cause de la jacinthe d’eau qui a obstrué tout le fleuve.

Retour à la base dans la pénombre en passant par la voie du bas à partir de l’ancien campement des kalaba.

 

 

 Le clou de la journée sera le diner offert par le Doyen Eboa Eyoum dans sa résidence. Au menu : convivialité, détente, anecdotes comme ingrédients d’u repas copieux arrosé aux vins bouchés. Les images parleront plus que les mots.

Après, séance de visionnage sur écran géant des diaporamas des différentes étapes de la tournée.

 

J+6 : Journée d’investissement humain

La pluie perturbera de nouveau le programme. Seul un site sur les trois prévus fera l’objet d’investissement humain, l’église de Yabea ; à tout Seigneur, tout honneur.

La suite de la causerie avec Papa Mbango attendu n’aura pas lieu. A la place, karaoke et répétition de la soirée culturelle du lendemain. Après, séance d’évaluation à mi-parcours du programme d’excursion, sur la base de la matrice de mise en Œuvre.

 

     

 Investissement humain

 

J+7 : Round up

Au programme, activités sportives et soirée culturelle.

La rencontre sportive ayant opposé les membres de Bisombi à la sélection locale a connu la victoire des premiers sur les seconds par un score de 5 buts à trois. La rencontre était arbitrée par Yves Motassi assisté de Ntone Eyoum et …. L’équipe des Bisombi avait pour latéral gauche Mlle Eka Toube.

Dans la soirée, la veillée culturelle s’est déroulée en quatre temps dans le boukarou géant du Doyen Eboa Eyoum, en présence de nombreux villageois venus de plusieurs villages. D’abord une évaluation du projet d’excursion faite par Yvan Thiery BBTK, Président de l’association. Il était question de passer en revue chacun des trois objectifs du projet, les activités retenues dans chacun des objectifs et les résultats attendus, puis le niveau d’atteinte desdits résultats ; Dans l’ensemble, le pourcentage de réalisation des activités est d’environ 90%. Le niveau d’atteinte des résultats quant à lui se situe autour de 75%. Les effets (outcomes) ont été perceptibles immédiatement en termes d’expression de la culture, affirmation de la fierté, prise de conscience des jeunes de bisombi et des populations locales, enregistrement des histoires et témoignages  etc.

   

   

    

Match de football

 

Le deuxième temps fort de la soirée était la restitution des activités de l’excursion en deux temps, d’abord sous forme d’un journal dans lequel deux présentateurs (… et Georges Toube) ont interviewé quatre acteurs au sujet de ce qu’ils ont vu, entendu et fait durant les sept jours précédents. Ensuite, les membres de Bisombi ont exécuté une scénette illustrant la vie en ville avec des parents réticents à envoyer leurs enfants au village, et la vie au village qui est reposante, instructive et épanouissante.

Le troisième temps fort fut le lancement officiel du blog créé par les Bisombi pendant leur séjour au village. Symboliquement, le Patriarche Mbango est l’une des personnes sinon la mieux placée pour présenter une version orale de l’histoire des Bakoko a, d’un clic de la souris de l’ordinateur, fait apparaître la page d’accueil du blog sur l’écran géant installé à cet effet ; Il était entouré du Doyen Eboa Eyoum et du Président de Etobe, sieur Mouanjo Mouangue. Signe du passage de relais entre les anciens et les jeunes, la tradition (oralité) et le modernisme (la virtualité).

Le dernier temps fort fut la suite et fin de la causerie avec le Patriarche Mbango a Mbango a Esombi sur l’histoire des Bakoko. Il était surtout question d’éclaircir certains points d’ombre, de développer ou critiquer certaines  versions de thèmes enregistrés dans les villages. Une mise au point du statut et de l’histoire du village Bosamba a été également faite, à la suite de la diffusion par la station régionale de CRTV Littoral le vendredi 30, d’un débat entre le professeur Narcisse Mouelle Kombi (Nkamois) et un certain Tong Makembe, un Basa de Yabassi.

En guise de clôture de la soirée, le Doyen Eboa n’a pas manqué de prodiguer les conseils aux jeunes et de les encourager dans leurs initiatives.

   

   

   

Veillée culturelle

 

J+8 : Fin du séjour

Réveil, prière, bagages, et nous voici à l’Eglise Evangélique du Cameroun, paroisse de Yabea pour le culte du jour qui a une connotation de culte d’au revoir.

Après le culte, retour sur Yangonang pour la dernière surprise. Tous les membres de l’expédition, à l’exception des encadreurs, reçoivent des mains du Chef de Yangonang, Sa Majesté Dibotto Totto Maurice, un pagne des Bakoko Mungo offert par son épouse et lui. Merci Majesté. Ce dernier conduit le un groupe et tous les bagages jusqu’à l’agence de voyage tandis que l’autre emprunte un taxi. Certains restent à Douala, tandis que ceux ayant embarqué font un voyage paisible jusqu’à Yaoundé.

 Culte d'aurevoir

 La plus grande surprise: Merci au Chef de Yangonang et Mme.

  

A l'gence de voyage, Douala

 

Retour sur Yaoundé...                                   et arrivée de Mle Eka à la maison

 

Fin de l’excursion.



30/07/2010
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