Blog des Jeunes Bakoko Mungo

"Là où la route passe, le développement suit"

Le changement de paradigme qui avait entrainé le déclin du Canton Bakoko va-t-il aujourd’hui s’inverser pour impulser le développement dudit Canton ?

En effet, la route ayant pris le pas sur la voie fluviale jadis premiere voie et parfois la seule de communication entre les villages du littoral, les villages Bakoko comme ailleurs étaient constitués aux abords des rives. Ils étaient par conséquent des villages riverains, comme l’indique si bien ce qualificatif. La construction de la route Douala-Nkongsamba d’une part relèguera ce canton dans « l’arrière- arrondissement » de Dibombari, et fera des villages du Canton Pongo les nouveaux riverains, fallait peut être dire « routerains ». D’autre part, la construction de la route Bomono- Yasem entrainera la délocalisation des villages Bakoko des rives aux abords de la dite route, ce qui n’ira pas sans conséquences dans leur vie socio-économique, moins en bien qu’en mal. L’exode rural portera le coup de grâce.

L’espoir que constitue la voie de contournement de la ville de Douala, sans revenir à la situation antérieure mais consolidant la seconde, rapprochera sans doute ce canton dans l’épicentre géostratégique de l’aire économique et culturelle Sawa.

En effet, le gouvernement venait de lancer les études pour la construction de la voie de contournement de la ville de Douala, avec un troisième pont sur le wouri. Le tracé qui passe par le canton Bakoko est l’une sinon la meilleure alternative (voir schéma ci-dessous), pour un certain nombre de raisons que les études devraient confirmer ou infirmer.

1) le 3è pont sur le wouri au niveau de Yasem, prolongement d’une voie venant de PK 14 et Ngombe ou village voisin sera moins coûteux car sa distance serait la moins longue.

2) le tracé suivrait le plus possible le tracé actuel Yasem-Dibombari, avec un minimum d’indemnisations et de travaux de terrassement.

3) le contournement de Douala est total, avec deux possibilités de sortie au niveau de l’échangeur de Yakana (embranchement vers Tiko), et une deuxième vers Kake en contournant Bwelelo.

4) une troisième peut être envisagée en prime avec sortie à Bomono-gare en suivant le tracé actuel Bwelelo-Bomono.  

Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour que notre vœu se réalise.

Alors on assistera au repeuplement du Canton et à son réel décollage économique. Pourvu que les natifs y participent, si tous les terrains ne sont pas vendus d’ici là.