Blog des Jeunes Bakoko Mungo

MINYOUNGOU

Visite du village Minyoungou

 Au village Minyoungou, nous trouverons le jeune Ebengue Njo, fils de feu Sa majesté Njoh Essobe Clotaire qui y vit comme gardien des lieux, mais cherche son pain quotidien à Douala. C’est lui qui nous racontera l’histoire de Minyoungou et celle de l’église que son grand père, la Pasteur Essobe John, a fondée.

Breve histoire de Minyoungou

Minyoungou est au départ un quartier créé par les Bakoko pour des raisons stratégiques. Ce nom vient de « min » qui veut dire avaler et « nyoungou » qui est l’arc-en-ciel. Minyoungou = qui avale l’arc en ciel. Ce nom en dit long sur l’histoire complexe de ce village. En effet, eu égard aux convoitises des Douala et particulièrement des Belle Belle sur les îlots et terrains des Bakoko le long du fleuve wouri et ses criques, il a fallu trouver une parade afin de stopper ces invasions qui ont donné lieu à de multiples échauffourées. Cette « guerre » des hommes de l’eau n’étant pas que conventionnelle, il fallait trouver des personnes assez fortes dans tous les sens du terme, et surtout traditionnel. Ces hommes seront sélectionnés à Biendende, village limitrophe de Minyoungou actuel par voie fluviale, et de Yamikoki par voie terrestre. Ce sont ces « guerrier de l’eau » qui réussiront non sans peine à contrecarrer les velléités expansionnistes des Douala. C’est ainsi que des fils de plusieurs familles Biendende s’établirent au lieu dit Minyoungou. D’abord administrés par Yamikoki, Minyoungou devient un village à part entière avec la création d’une chefferie de 3ème degré grâce aux démarches de Njoh Essobe Clotaire qui en deviendra le premier chef. Minyoungou est aussi le siège de l’Eglise Baptiste Nationale du Cameroun, fondée par le Révérend Essobe John. Cette église est la seule à avoir été autorisée par le Président de la République en personne, alors que c’est le Ministre de l’Administration Territoriale qui signe les autorisations des églises.