Blog des Jeunes Bakoko Mungo

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Le Vieux Chateau de Maka: patrimoine touristique abandonné

LE VIEUX CHATEAU DE MAKA : un patrimoine touristique abandonné

 

Le canton Bakoko du Mungo compte très peu de monuments historiques qui sont les indices et les marques de la colonisation ou du contact avec les européens. L’un des rares qui méritent d’être cité est le Vieux Château de Maka, à côté des vestiges de l’huilerie adjacente et la gare de Maka. Le passage des Allemands, colonisateurs du Cameroun, est gravé dans la mémoire des Bakoko par les frasques de l’installation du Chef supérieur agrémentée par la lutte d'influence entre les Bell et Akwa qui nourrissaient le vœu secret puis ont manifesté des velléités d’influencer le choix au profit de leurs alliés respectifs. Le passage des Allemands s’est également manifesté par la construction de l’huilerie sus-citée, puis d’un château. Le projet de construction d’un pont non loin de ce site ne verra pas le jour, stoppé par la guerre mondiale dont les bruits des canons et des obus arrivèrent dans le canton Bakoko.

Les Allemands furent contraints d’abandonner leur château, qui passera aux mains de la RW King, un ancien comptoir colonial.

Le vieux Château de Maka, comme on l’appelle affectuesement et nostalgiquement, en aujourd’hui un véritable gâchis. Situé à Maka, un quartier du village Njuki, il est accessible par une voie carrossable et passablement bien entretenue grâce aux activités de la palmeraie qui lui est adjacente.

Son état laisse à désirer, envahi qu’il est par les herbes et arbustes jusqu’au niveau de la toiture qui n’existe plus que de nom. La tour du château est tombée aux trois-quarts.

Apparemment, il a connu des aménagements modernes par son acquéreur qui en a fait pendant un temps, un lieu prisé de tourisme et de loisirs.

Et en fait d’acquisition, ce monument qui méritait d’être classé au patrimoine culturel Bakoko s’il avait été organisé, voire du Cameroun est aujourd’hui une propriété privée dont l’acquisition a fait couler beaucoup de salive, et moins d’encre. Il aurait été acquis en catimini et « au franc symbolique » fut-il 25.000 FCFA comme avancent certains. La position de l’acquéreur au sein de la R W King aurait été déterminante pour le passage de propriété. Délit d’initié ou abus de position, clament d’autres. La bataille d’acquisition dit-on sera abandonnée par un fils de Njuki  après que son concurrent ait épousé, (par ruse disent certains), sa fille.

 Au regard du symbole que représente ce château pour les BAKOKO, doivent ils le laisser emprisonner par la brousse? Une entente entre la veuve du propriétaire et la communauté BAKOKO ne serait elle pas envisageable pour sa restauration et son exploitation dans l'intérêt de toutes les parties?



27/08/2010
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