Blog des Jeunes Bakoko Mungo

Yasem, Chef lieu du Canton Bakoko Mungo

Visite du village Yasem

La visite du village Yasem, chef lieu du canton Bakoko, a été sommairement faite dans le sillage du programme de l’entretien avec les patriarches au bord du fleuve Wouri.

La première vague à arriver à Yasem a longé la voie principale jusqu’au fleuve. A la sortie de la messe, le cortège s’est dirigé à pied à l’intérieur de Yasem pour le fleuve. La visite étant non guidée, l’on ne peut distinguer les quartiers ni les lieux spécifiques. Sinon qu’il nous a été indiqué la concession de la famille Njee dont est issu Ndoumbe Eyeï alias Ndoumbe Fouda et son frère Yescot Etame, premier député à Nationale du Cameroun.

La résidence de Papa Ndoumbe Bonny a également été indiquée. L’on a également vu au passage la résidence du chef de Yasem, Sa Majesté Essombe Essawe. Localisation de Yasem Yasem est situé N4° 11’ 18.5’’ E9° 45’ 05.4 » à une altitude de 10 mètres.

C’est la porte d’entrée par voie fluviale du canton Bakoko, mais le dernier village par voie terrestre.

Il est à 15 km de Dibombari, chef lieu de l’arrondissement dudit nom et est accessible par une route carrossable qui est préssentie comme voie de contournement de Douala. Il fait face à Bonangando du canton Akwa Douala auquel il est séparé par le fleuve wouri.

Localisation de Yasem

Yasem est situé N4° 11’ 18.5’’ E9° 45’ 05.4 » à une altitude de 10 mètres.

C’est la porte d’entrée par voie fluviale du canton Bakoko, mais le dernier village par voie terrestre. Il est à 15 km de Dibombari, chef lieu de l’arrondissement dudit nom et est accessible par une route carrossable qui est pressentie comme voie de contournement de Douala. Il fait face à Bonangando du canton Akwa Douala auquel il est séparé par le fleuve wouri.

Brève Histoire de Yasem

Yasem est un village qui porte le nom de la fille du 3ème fils de Biangue, appelé Esia ou Sia.

En effet Esia a eu trois enfants, deux garçons Elemlem, et Bakone et une fille, Sem.

Il a fondé le village qui était appelé Yasia, ancien nom de Yasem.

Comment se fait-il donc que ce nom ait changé pour prendre la dénomination dérivant du nom de Sem, une fille de surcroît ?

Il se passa que comme toute fille en âge de se marier, Sem alla en mariage à Yaciga chez les Bakoko Yapoma. Son mari, un certain Kome ?

A l’époque, les Bakoko avaient pour divinité l’Esima. Et quiconque enfreignait gravement aux règles de la société voire offensait l’esima, avait pour sentence la mort de même que tous ses enfants, de peur que la malédiction ne se poursuive à travers cette lignée, mais aussi pour prévenir une probable revanche.

La femme du concerné par contre, venant d’ailleurs, était épargnée. Le mari de Sem commis une offense qui lui valait la peine de mort, lui et ses enfants.

Avant l’exécution de la sentence, une femme qui était au parfum du sort des enfants de Sem vint la prévenir en ces termes: « Ton mari va mourir, et avec lui tes enfants. Si tu veux les sauver, échappe-toi du village avec eux, car sans mari et sans enfants, que vaudra ton existence ici-bas ».

C’est ainsi que Sem réussi à s’échapper avec ses trois enfants, Nnanga, Mpa et Ngo Time.

Sur leur route pour Yasia, en passant par Ewodi, ils furent pris en captivité à Boko, village Ewodi. Car à l’époque, tout inconnu surtout femelle était pris pour un espion. Ils furent par conséquent enfermés, en attendant le jugement et la sentence qui était sûrement la mort.

Le gardien de leur cachot lui demanda qui elle était et où elle allait.

Sem raconta sa mésaventure qui l’emmenait à replier au village de son père, Yasia, pour rejoindre ses frères comme Elemlem ; or il se trouva que ce dernier était un ami intime du gardien de la geôle.

Ce dernier entreprit d’aller vérifier les dire de Sem à Yasia, auprès de son ami Elemlem. C’est alors qu’il réalisa que sa prisonnière était véritablement la sœur de son ami, et tous deux entreprirent de les libérer. Ils retournèrent tous les deux à Boko par pirogue, et le gardien montra la geôle à Elemlem qui libéra sa sœur et ses neveux.

Afin de couvrir leur retraite, le Gardien fit tomber une tornade. A mi chemin, Elemlem sonna le tamtam afin d’annoncer aux habitants de Boko que lui, Elemlem, venait de libérer sa sœur.

C’est ainsi que Sem et ses enfants retournèrent à Yasia où ils vécurent auprès de leur, frère et neveux.

Cette cohabitation ne fut pas des plus faciles. Aussi, afin de prémunir la paix à sa descendance, Elemlem entreprit de les séparer.

Il fit venir ses fils et ses neveux, les répartit en deux groupes dont celui de ses propres enfants auquel il enjoignît un fils de sa sœur, et celui des enfants de sa sœur auquel il enjoignit l’un de ses fils.

Estimant qu’il ne pouvait éloigner les enfants de sa sœur au risque de se faire passer pour sectaire, il envoya le groupe de ses enfants s’installer au site qui deviendra le village Yabwadibe.

Celui constitué en majorité des enfants de sa sœur resta sur place, à Yasia.

Les enfants de Elemlem ne comprirent et n’acceptèrent pas que leur propre père les éloignât du village au profit de leurs cousins.

Aussi, répugnèrent-ils à dénommer le site dans lequel il s’établirent Yasia 1 ou Yasia 2.

Estimant qu’ils avaient été éloigné de Yasia à cause d’une « mauvaise naissance « a bwa abe », il dénommèrent leur nouvelle résidence YABWADIBE.

Exaspérés par ce fait, les enfants de Sem, entreprirent d’immortaliser le nom de leur mère et adoptèrent le nom de YASEM à la place de Yasia.

Le deuxième fils de Sia, Bakone, s’installa à l’entrée de Yasia et sa descendance est les Yabakon.